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Intention & Attention
Ces deux qualités principales de la conscience méritent d’être approfondies parce qu’elles sont à mon sens les outils d’une vie consciente, enrichissante et une clé qui ouvre l’accès au moment présent.
L’INTENTION est souvent confondue avec la volonté et pourtant ce sont deux choses bien différentes. La volonté demande un effort, elle repose sur le devoir, le faire. L’intention est très légère, c’est une impulsion subtile, elle repose sur l’être.
L’intention est le moteur de la création, mais elle n’est pas en contradiction avec le choix de se laisser porter par la vie. Le choix est intentionnel en soi. De même que suivre une intuition porte nécessairement une touche d’intention. Sa légèreté la rend souvent invisible mais elle est bien présente. Il y a une certaine magie dans l’intention, c’est l’étincelle qui met le feu aux poudres de la réalité.
Concilier créativité et incertitude
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, il est possible et même vital de concilier notre créativité et l’inconnu. Savoir poursuivre nos objectifs malgré l’incertitude de leurs réalisations.
Aussi inconfortable que soit cette vision du monde, la stabilité de nos vies n’est qu’un mythe.
L’instabilité est dans la nature même qui nous entoure ainsi que dans la nature de l’être humain. Ne pas savoir appréhender l’ambiguïté, l’incertitude et le conflit est un terrain fertile pour la souffrance. Si tout était certain, il n’ y aura pas de créativité.
S’abandonner à l’inconnu et à l’incertitude permet de ne pas tomber dans l’interprétation que les choses sont en train de tourner mal ou aller de travers… interprétation qui se produit inévitablement si nous avons une attente de comment les choses doivent être.
Quelqu’un m’a cité récemment une phrase de Deepack Chopra: « La chance c’est quand l’opportunité rencontre la préparation » et j’ai réalisé un peu après que l’inverse pouvait être vrai aussi : « La malchance c’est quand l’opportunité rencontre la préparation »… tout dépend de ce à quoi on se prépare… certains se préparent souvent au pire. Préparons le futur que nous voulons voir se réaliser et abandonnons nous à l’inévitable inconnu.
L’ATTENTION est également quelque chose de magique parce que c’est l’énergie qui nous met en lien, à travers tous nos sens, avec la réalité. C’est la porte de la perception de soi, des autres et du monde.
L’attention existe sous deux formes : elle est soit fixe soit libre. Si elle est fixe, cela veut veut dire que nous avons peu d’attention disponible dans le présent. Les obsessions sont un bon exemple d’attention fixe. Certains évènements réels ou imaginaires peuvent aussi fixer notre attention : culpabilité du passé ou inquiétude du futur par exemple. Quelque soit notre pratique physique ou spirituelle, la bonne question est de savoir si elle nous aide à récupérer un peu d’attention. Si oui, nous sommes sur la bonne voie.
Si l’attention est libre, nous pouvons la diriger où bon nous semble. Nous sommes attentifs à ce qui se passe en nous, dans notre corps. Etre attentif à l’autre va engendrer une relation de qualité, qu’elle soit amoureuse, familiale, amicale ou professionnelle. Nous pouvons intensifier notre attention disponible pour transformer les inconnus du monde en connaissance et en compréhension. Quand nous comprenons quelque chose, nous avons encore plus d’attention libre. Les zones d’ombre s’estompent. C’est l’immense récompense de l’étude et de la contemplation.
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Le moment présent
L’attention est la clé pour être dans le moment présent.
Etre dans le moment présent n’est pas quelque que nous pouvons décider… nous ne pouvons même pas le chercher.
Etre dans le moment présent est une résultante. On s’y retrouve quand nous quittons la dernière fiction, le dernier film que nous nous racontons.
La difficulté réside dans le fait de reconnaître, d’identifier le scénario. C’est là que l’attention intervient, en étant attentif nous pouvons prendre conscience des schémas et la lumière de l’attention va les dissoudre petit à petit.
C’est une peu comme nous étions au coeur d’une immense pivoine, entouré de nombreux pétales, pour chaque pétale, une histoire à laquelle nous croyons. En reconnaissant chaque couche pour ce qu’elle est nous progressons vers la périphérie où le moment présent se trouve.
Voici quelques exemples de pétales fiction que nous pouvons trouver en étant attentif :
► Ressasser le passé
► S’inquiéter du futur
► Juger (soi même, les autres ou les situations)
► Besoin de se justifier
► Toutes les émotions négatives sont des symptômes d’un scénario en cours de projection : anxieux, jaloux, envieux, victime, ennui, colère, tristesse, se plaindre etc.
► Compenser d’une manière ou d’une autre
► Vouloir être autrement
► Analyser, chercher à tout comprendre
► rechercher le conflit
► Comparer en permanence
► Sensation de fatigue ou d’épuisement
Etc.
La liste complète serait longue parce qu’on y retrouverait tous les états, toutes les attitudes et tous les comportements insatisfaisants de l’existence.
Les reconnaître comme nos créations et en prendre pleine responsabilité nous en libère.
Etre dans le moment présent, c’est de retrouver dans l’énergie de la vie. C’est l’endroit ou nous nous rechargeons en énergie. Et cette énergie de la vie se traduit par de la joie, de l’enthousiasme dont le sens étymologique est: « transporté par le divin, état d’une personne habitée et inspirée par la divinité ».
La différence entre « Développement Personnel » et « Retour à la Source » :
Le « développement personnel » est un paradigme qui sous tend que nous sommes des êtres imparfaits ou incomplets et que nous devons développer des choses que nous n’avons pas ou créer des modèles que nous ne sommes pas. Il y a des manques qu’il nous faut combler… Comme on ne sait pas très bien où aller, c’est un chemin dans lequel il est facile de se perdre.
Le « retour à la source » est un paradigme inverse dans lequel nous sommes des êtres parfaits ou complets et que nous avons simplement à ôter les voiles que nous avons mis sur notre propre lumière. C’est un retour à notre état originel où Il n’y a pas de manque parce que tout est là.., ce n’est qu’un éloignement, un désalignement tout au plus. C’est comme retrouver le chemin de la maison après s’être égaré, il est impossible de se perdre.